L’ÉGLISE

  • L’aspect extérieur ne permet pas d’en dater exactement la construction.

Edifiée sur un bâtiment ancien datant du XIIème siècle, elle fut détruite en 1567 par les armées calvinistes de Coligny.

  • Sa reconstruction durera jusqu’en 1637, date gravée dans la pierre au-dessus de la porte principale surmontée d’un arc roman.

Les fenêtres sont en arc brisé, les huis épais s’appuient sur des contreforts massifs.

Cet édifice, vaste de 40 mètres de longueur et 14 m de largeur, ne possède pas de pilier ; les murs seuls supportent le poids de la voûte en « anse de panier » ou « coque de bateau retourné » réalisée en bois de châtaignier.

L’aspect intérieur a peu changé depuis le Premier Empire.

  • L’église, telle qu’elle apparaissait encore en 1905, avec au-dessus du porche, le symbole de l’esprit républicain du moment, « propriété communale république française liberté égalité fraternité ».
  • En juin 1940, un obus tombé sur l’église en sectionne une poutre. En 2000-2001, de grands travaux de restauration ont été entrepris (charpente, pierres de taille, couverture, électricité).
  • Deux tableaux restaurés (La Pietà du xviie siècle, le Rosaire et saint Dominique du xviiie siècle) ont retrouvé leur place dans la nef.
  • En 2009, une réfection complète des peintures murales, du dallage, des stalles en bois a été exécutée à l’identique.

On remarquera dans le sanctuaire :

  • sur le maître autel, le médaillon représentant St-Denis décapité portant sa tête dans ses mains ;
  • deux tableaux donnés par l’empereur Napoléon III :
  • au-dessus de la sacristie, une Vierge des douleurs faisant face, le martyr de St-Vincent ;
  • les bancs réservés aux châtelains de Chenailles et de Chevenières ;

dans le choeur :

  • les boiseries les plus anciennes (motif du XVIIème siècle) ;
  • les grilles en fer forgé, reproduisant les motifs des grilles de l’hôtel Groslot d’Orléans, ont été retirées pour faciliter le culte.

L’église n’a pas été le seul lieu de culte de la paroisse.

  • Séparant Châteauneuf sur Loire de Saint Denis de l’Hôtel, une étroite et longue vallée serpente dans les bois de Chenailles. Un dénommé Sevin, seigneur e Louis VII, devenu moine ermite, quitte la cour et vient s’installer dans cette plaine de Lenche. Il y construit une humble demeure, qui peu à peu, attire ses imitateurs et disciples. D’autres moines viennent se joindre à lui. L’évêque d’Orléans Manassès érige cette simple demeure en monastère et nomme Sevin, abbé de Sainte Marie de Lenche (1169).Deux années plus tard, Sevin devient abbé de la Cour Dieu. Cette nomination sonne la fin de l’abbaye de Lenche. Seule la ferme continua à être exploitée au profil de la Cour Dieu.
  • Sur les hauteurs de la Solaie se tenait l’Hermitage des Grâces ou Hermitage de Sainte Marguerite. Des actes notariés de 1631 (PV de bénédiction de la chapelle) et 1652 (partage des biens) attestent de l’existence de ce lieu.
  • Dans l’ancienne maladrerie de Saint Nicolas, une cloche fut bénite le 26 mars 1708.
  • Le château de Chenailles possédait une chapelle. Située d’abord dans l’une des 2 tourelles, elle fut transférée dans le château le 27 janvier 1775. La tour gauche a conservé à son faîte, sa croix.
  • Le château de Saint Aignan avait également sa chapelle. L’autorisation de Célébration fut accordée par Monseigneur Stanislas-Xavier Touchet, évêque d’Orléans, le 14 juillet 1899.
  • Un château se dressait à Chevenières. Le dernier propriétaire fut Monsieur Saint Prie des Bois. L’appellation à cette époque était Chenevières. Le nom de cette terre viendrait de plantations de chanvre, très utile pour la batellerie.

 

LA ROCHE AUX MOINES OU MAISON DES MOINES

  • Ce lieu dépendait de l’abbaye de la Cour Dieu, proche de la Loire pour l’approvisionnement en poissons particulièrement pour le carême et maison de repos pour les moines.
  • Une rivalité opposait le chapitre de Jargeau (qui régnait sur l’ouest de la commune) et les moines de Saint Benoit.
  • Avant la révolution, à plusieurs reprises, l’appellation a été « maison du colombier ».
  • En 1914, sur un permis de travaux demandé par le propriétaire Monsieur Coville, les cellules des moines sont mentionnées comme devenant des chambres.

 

LES CROIX

  • Comme toutes les communes de France, Saint Denis de l’Hôtel possède parmi son patrimoine, des croix ou calvaires disséminés sur son territoires.
  • Les croix n’avaient pas toutes la même signification :

La Vierge Croix : la plus vénérée. Elle est érigée au centre du cimetière. Lors de sa bénédiction, l’ensemble du cimetière a de ce fait, été consacré. Un bénitier en forme de coquille Saint Jacques, se trouve à droite de l’entrée principale.

– Les croix rappelant un évènement ou un décès tragique :

* la croix de l’homme mort ou du pavé près du ruisseau de Faux-Juifs (retirée en 1985) ;

* la croix du garde située sous un gros tilleul au nord de la voie ferrée, face au passage à niveau de la route de Chenailles (disparue avant 1930) ;

* la croix Bertrand près de la maison des bruyères dans les bois de Chenailles (sur la commune de Châteauneuf mais à l’extrême limite de Saint Denis) ;

* la croix de Chevenières : elle se trouvait à hauteur de la ferme de Chevenières ; aujourd’hui disparu.

– Les croix de carrefour ou de hameaux :

* la croix de Faux-Juifs : se trouve au sud de la route de Châteauneuf à l’intersection avec la rue de Faux-Juifs ;

* la croix Norine : elle était au carrefour de la route du Gué Girault et de Vitry. L’aménagement du carrefour la fit disparaître ;

* la croix de la Solaie dite croix du Sieur Péron : se trouve dans le virage dit de la Solaie, route de Fay aux Loges. Elle est en fonte, entretenue par la commune qui y a aménagé un massif de fleurs.

– Les croix marquant l’entrée du bourg :

* la croix Cassée : au carrefour rue de la masure et avenue d’Orléans ;

* la croix de la Borde : rue de la Borde et avenue du stade ;

Ces croix ont disparu depuis longtemps. Le clergé lors de la levée des corps ne dépassait jamais ces croix. Il attendait les convois mortuaires des habitants décédés hors de l’agglomération derrière celles-ci.

– Les croix de dévotion :

Elles étaient offertes et entretenues par des propriétaires aisés qui les érigeaient sur leurs terres. On y faisait halte lors des processions.

* la croix de la Crèche : elle est située quai de la Crèche sur les bords de Loire ;

* la croix Saint Nicolas :  elle se trouve le long de la propriété de Saint Nicolas à l’entrée ouest de Saint Denis.

 

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